Née en France en 1968, Armelle de Sainte Marie vit et travaille à Marseille. Elle développe un univers coloré aux géographies ambigües et instables, tendues entre presque-figuration et abstraction, dans lesquelles les formes – empruntant aux règnes minéral, végétal ou animal – semblent engendrer elles-mêmes leurs propres péripéties vitales et fantasmagoriques. Son intérêt pour les phénomènes liés aux mutations trouve écho en la matière peinture elle-même, sujette à découvertes – sérendipité – transformations, et par là même, inspiratrice de motifs.

Armelle de Sainte Marie a été formée aux Beaux-Arts de Versailles et aux Arts Appliqués Olivier de Serres (ENSAAMA). Elle est représentée par la Galerie Jean Fournier à Paris et par la Galerie Béa-Ba à Marseille.

Elle a exposé son travail à Paris : avec la galerie Jean Fournier (Salons GALERISTES, ARTPARIS et DRAWING NOW) / Progress Gallery / Le 104 (avec Jeune Création) / Salon MAD (avec l’Atelier Michael Woolworth)

En Région Sud, à Marseille : Galerie Béa-Ba  / Salon intern. du dessin contemporain Paréidolie / Galerie du Tableau / Bibliothèque de l’Alcazar / In-visible galerie / Galerie Mourlot / Artothèque Antonin Artaud.

Et aussi : Musée Atger / Le Lieu Multiple (Montpellier) / La Vigie (Nîmes) / Musée d’art contemporain Arteum (Châteauneuf-le-Rouge) / Centre d’art Chapelle St Jacques (Saint-Gaudens) / Galerie Françoise Besson (Lyon) / L’Art dans les chapelles (Morbihan) 

Et à l’international : à Londres, New-York avec la galerie Look&listen / Berlin avec The Drawing Hub / Musée de Vlissigen (Pays-Bas) / Musée d’Aarhus (Danemark).

Elle est présente dans la Collection du FRAC Auvergne, du Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, de l’Artothèque Intercommunale Istres Ouest Provence, de l’Artothèque du Musée Paul Dini à Villefranche / la FIUWAC Collection (Free International University World Art Collection) à Bruxelles, et dans des collections privées en France et à l’international.

Signe

Initiale S comme Sérigraphie.

Premier galop collaboratif avec l’Atelier Vis-à-Vis.

Mon objet et le leur : comment faire cohabiter le langage graphique du procédé sérigraphique avec celui, pictural, de la peinture ? 

Ma proposition à l’encre noire sur calques est faite d’une suite de taches, de signes qui figurent à l’arrivée une forme sinueuse dont je prévois plus ou moins – plutôt moins vu mon peu de connaissances de la technique – le résultat final. Il va falloir que je comprenne le procédé concrètement pour appréhender les possibilités. Il s’agit donc ici de travailler activement ensemble et de mêler nos propositions : choix des couleurs, du papier, ordre des écrans rapport aux transparences et opacités projetées etc. Tests, essais, ré-ajustements… 

Pendant le travail d’impression, ma projection se déplace sans cesse, le champ des possibilités se difracte à chaque passage, et je suis obligée de mettre de côté les autres voies possibles que j’entrevois et qui naissent au fur et à mesure comme des branches supplémentaires sur un jeune tronc ! Nous tentons aussi des appositions de couleur directement sur l’écran, lors de quelques passages. Cette improvisation ouvre plastiquement des perspectives qui vont m’inspirer un certain rythme, déterminant pendant l’étape suivante des rehauts que je vais effectuer.

L’image finale et les variations adoptées sont variées, certaines me surprennent par le chemin qu’elle ont pris. Et les options de couleurs et de transparences que nous avons validé engagent des visions imprévues que je traduis par des ajouts de peinture, différents sur chaque tirage parce qu’ils en respectent le rythme graphique, la vibration. La boucle est bouclée : avec cette dernière intervention de peinture je finis d’hybrider l’impression qui a été réalisée. 

Saison 1, Saison 2, Saison 3

Initiales S comme Sérigraphie

Démarche inverse, l’autre projet édité part de la proposition de l’Atelier Vis-à-Vis d’imprimer sur des peintures existantes. 

J’ai fait tout un tas de dessins sur calques et parmi eux certains traits de pinceaux à l’encre, tournoyant « all over » le format, qui pourraient constituer une série. 

Je vais donc peindre une soixantaine de papiers vierges, papier que nous avons choisi coloré, en pensant à ces motifs. La démarche dans ce sens-là est moins contrainte, et même si je pense au dessin qui viendra par-dessus chaque peinture, je travaille en liberté dans plusieurs directions, de manière spontanée, et avec l’excitation anticipée de voir quelque chose apparaître à chaque future impression, à savoir ce qui se révèlera soudain avec un premier plan, et qui rejouera la perception de l’espace, sa profondeur, son interprétation.

Les deux projets / SIGNE et SAISONS / sont issus d’un mouvement aller-retour dans l’atelier : lié aux rehauts avant ou après l’impression. Il est intéressant de constater comment l’ordre de ces étapes impacte l’expression. 

Ces éditions sont le fruit d’un procédé qui dicte ses contraintes, ainsi que celui d’échanges, ouverts et ludiques qui en font quelque chose d’unique. Ayant déplacé les gestes et habitus, cette aventure éveille la curiosité vers d’autres expériences sérigraphiques et le désir de voir ainsi naître de nouveaux gestes et de nouveaux motifs susceptibles de nourrir ma pratique.

Armelle de Sainte Marie, juin 2024

Résidence d’artiste Armelle de Sainte Marie
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